En 1989, la ville de Ronchamp entreprend la rénovation de son centre, en particulier de ses deux places principales : celle de l’église et celle du marché.
C’est ainsi qu’en partenariat avec la Direction Départementale de l’Equipement, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lure, l’Etat et la Région, le Département, les fonds européens FEDER, un concours d’architecture urbaine est lancé en 1990.
L’idée retenue est celle de l’équipe du sculpteur parisien Polska qui proposait d’intégrer, dans une véritable métamorphose du centre de Ronchamp, les deux axes historiques de son passé : celui de la mine et du charbon auquel la ville doit une grande partie de son existence et celui de sa Chapelle Notre-Dame du Haut qui l’a fait connaître au niveau mondial.
Le groupe d’artistes a alors l’idée de superposer au sol des alignements en matériaux divers suggérant les strates géologiques profondes et des sculptures et objets urbains dont les lignes et les couleurs font référence sans le copier, à l’esprit du « Ronchamp d’en haut ». Au centre d’un complexe associant cheminements, places, stationnements et espaces de vie, le Cube des Prêles vient cristalliser le tout.
La pureté de ses plaques noires de granite protégeant un groupe de prêles en bronze symbolise à lui seul toute l’histoire de Ronchamp. Les prêles, végétaux du lointain carbonifère à l’origine de la formation du « charbon de terre », sont ici les racines profondes de la cité, mariées à son présent et sa nouvelle jeunesse, exprimée par cette réalisation d’architecture urbaine originale.
